27 octobre 2016

Médias : un catalogue de formations inédit à Nantes

Trois médias, parmi lesquels Fragil, se sont réunis pour proposer un catalogue commun de formations professionnelles... Une innovation dans la métropole nantaise qui ne demande qu'à se développer !

Médias : un catalogue de formations inédit à Nantes

27 Oct 2016

Trois médias, parmi lesquels Fragil, se sont réunis pour proposer un catalogue commun de formations professionnelles... Une innovation dans la métropole nantaise qui ne demande qu'à se développer !

Pour la première fois à Nantes, trois médias associatifs collaborent sur la thématique de l’éducation aux médias. Jet FM, la radio curieuse aux 30 ans d’existence, Vlipp, média vidéo édité par l’association Dipp, et Fragil ont créé un catalogue commun de formations professionnelles sur la pratique des médias. Chaque association apporte ses compétences sur son domaine de prédilection : le son, l’image, le web. Nos formations sont conçues pour s’adapter à chaque participant et font une large place à la pratique.



Dans ce cadre, Fragil propose trois cycles de formations de 28h :

  • Construction et circulation de l’info sur les réseaux sociaux (7-10 novembre 2016). Objectif : acquérir les bases techniques et théoriques de la fabrication et la circulation de l’information  sur les réseaux sociaux.
  • L’écriture journalistique adaptée au web (28 novembre – 1 décembre 2016). Objectif : acquérir les bases techniques de l’écriture web et du référencement naturel.
  • Initiation aux nouvelles formes de narration web (27 février – 2 mars 2017). Objectif : acquérir les bases techniques et théoriques des nouvelles formes d’écritures web (cartographie interactive, diaporama sonore et datajournalisme).

Jet FM, Vlipp et Fragil proposent aussi une formation commune en direction des enseignants, animateurs, journalistes, éducateurs, acteurs associatifs, etc. Il s’agit là d’acquérir les principes et les différentes étapes de la mise en place d’un projet d’éducation aux médias : financements, partenaires, publics ciblés, définition et mise en œuvre du projet en fonction des objectifs pédagogiques, culturels et techniques, évaluation, bilan. Ces ateliers peuvent faire une large place à la pratique radio, vidéo et web. Ces formations peuvent s’adapter pour des demandes sur mesure et collective.

Renseignements sur les formations et réservations auprès de Gabriella Aubineau / Association JET au 02 28 25 23 89 (gabriella@jet-asso.fr)

Intéressé par ce projet ? Contactez-nous à : educationauxmedias@fragil.org

Avec Fête le mur, Fragil chausse les baskets

Librairie Echos

Echos-graphie du Proche-Orient : l’imagerie d’un monde pluriel et culturel

Un temps journaliste, roule aujourd'hui pour l'Information Jeunesse... Enseigne à droite, à gauche. Membre du CA de Fragil. #Medias #EMI #hiphop #jazz et plein d'autres #

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017