18 octobre 2017

Dans l’expectative de l’amélioration des conditions de voyage

Dans l’expectative de l’amélioration des conditions de voyage

18 Oct 2017

La région Pays de la Loire tient à faciliter les accès au Transport Express Régional (TER). Pour ce faire elle commandite des missions de comptages et d’enquêtes, afin d’équilibrer non seulement le nombre de voyageurs dans les TER, mais aussi, et surtout pour se rendre compte de la demande en matière de transport régional. Ladite mission de comptage et d’enquête auprès des voyageurs est assignée à la société d’études et de conseil BVA (Brulé, Ville et Associés), spécialiste du comportement et reconnue comme l’un des leaders les plus innovants du secteur. Ainsi donc, du 25 septembre au 20 octobre 2017, les enquêteurs et compteurs mandatés par la société voyagent avec les passagers sur l’ensemble de la Loire Atlantique, pour réaliser des comptages et des enquêtes interviews auprès de ces derniers. Les trajets concernés par ces opérations sont entre autres Nantes-Saint Nazaire-Nantes, Nantes-Clisson-Nantes, Les Sables-d’Olonne-Nantes, Nantes-Redon-Nantes, Sucé-sur-Erdre-Nantes… L’objectif principal visé par la région Pays de la Loire est donc d’assurer un service de qualité aux voyageurs et mettre fin aux dysfonctionnements qui interviennent le plus souvent sur les réseaux de transports ferroviaires régionaux.

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Photo-Epi
Les utilisateurs du RER ont été consultés afin d'améliorer leurs conditions de voyage

Epiphane Adadja

Une amélioration qu’on attend toujours…

Didier est devenu un habitué du trajet Nantes-Saint-Nazaire, pour des raisons d’ordre professionnel. Avec le temps, il s’est aussi habitué à la mission périodique des compteurs et enquêteurs. Mais le couac selon lui, est que les missions de comptages et d’enquêtes auprès des passagers n’ont pas permis jusque-là d’avoir un service de qualité en transport. Pour illustrer son point de vue, il souligne être souvent obligé de voyager debout jusqu’à sa destination du fait du flux de passagers à bord. En cause, la décomposition fréquente du train, qui au lieu d’avoir deux rames, ne se retrouve qu’avec une seule, alors que le nombre de passagers déborde. N’ayant donc constaté aucune disposition prise pour pallier ce problème, Didier se pose la question de savoir ce à quoi servent réellement les missions de comptages et d’enquêtes. « Je ne sais pas à quoi ça sert de répéter une telle opération de façon périodique », lance-t-il. De son côté, Alain, un habitué du trajet Nantes-Sables d’Olonne se plaint plutôt du manque de places adéquates pour les vélos dans les TER. Il voyage souvent avec le sien, mais n’arrive toujours pas à lui trouver une place convenable dans le train. Face à cette situation, il exprime sa désolation et demande que les compositions réelles des trains soient revues. Quant à Justine, elle apprécie les missions de comptages et d’enquêtes qui, selon elle, témoignent de l’engagement des autorités locales pour l’amélioration des services et des prestations en transport au profit des Pays de la Loire.
Mais plus qu’un témoignage ou des promesses, les voyageurs attendent surtout des améliorations concrètes.
Affaire à suivre…

Un barbier au théâtre de l’Usine : « Vive la joie »

#balancetonporc

Journaliste de formation, Epiphane Tchègoun ADADJA est passionné par la littérature, l’écriture et la musique. Il est chroniqueur et initiateur d’un blog connu sous le nom « La Voix du Chroniqueur ». Après des expériences professionnelles diverses, Epiphane Tchégoun ADADJA poursuit actuellement un diplôme binational de Médiation Culturelle et Communication Internationale/ MCCI en France et en Allemagne.    

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017