6 juin 2017

Inüit en acoustique

Inüit en acoustique

06 Juin 2017

À l’occasion de la sortie de leur premier EP « Always Kevin », les six acolytes du groupe Inüit nous ont donné rendez-vous dans un studio de Trempolino pour nous offrir un morceau en acoustique.

Ils sont six (Coline au chant, Simon à la caisse claire, Rémy et Alexis aux synthés, Pablo et Pierre aux percussions) dans le studio mis à notre disposition et, ensemble, ils diffusent un son unique, fruit de leur réunion. Un son qui ravit le corps, une voix qui atteint l’âme. Ils ont la grâce, celle qui permet d’hypnotiser les oreilles.

Après s’être produit sur les scènes de l’Olympia, de la Cigale, des Transmusicales, du Printemps de Bourges et j’en passe, le groupe nantais, fondé en 2013 et épaulé par Benjamin Lebeau du groupe The Shoes, semble prêt pour la sortie d’un album, probablement à la rentrée, et pour une carrière pleine de promesses et de grands moments. C’est tout le mal qu’on souhaite à ces joyeux « humains » (traduction d’inuit en inuktitut et en groenlandais).

En attendant ces futures échéances, Fragil vous offre le morceau « Anne », tiré de leur EP « Always Kevin », dans les bacs depuis le 2 juin 2017.

Interview intégrale et exclusive à retrouver sur le site Tohu Bohu

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Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017