• Hilldale
26 août 2016

Hilldale, retour vers le futur de l’indie-pop

La musique du quatuor Hilldale, originaire de Dijon, s'inspire principalement de l'indie-pop anglaise. Cette année, il est de retour avec son second EP de 6 titres : « Memorabilia ». Entretien avec Lucas, batteur du groupe.

Hilldale, retour vers le futur de l’indie-pop

26 Août 2016

La musique du quatuor Hilldale, originaire de Dijon, s'inspire principalement de l'indie-pop anglaise. Cette année, il est de retour avec son second EP de 6 titres : « Memorabilia ». Entretien avec Lucas, batteur du groupe.

Le groupe Hilldale, originaire de Dijon, réunit en 2013 quatre personnalités : Lucas (batterie), Christelle (chant, basse et guitare), Charlie (basse et guitare) et Julien (guitare). Mélangeant leurs différentes influences, les membres de Hilldale s’inspirent principalement de l’indie-pop anglaise. Cette année, ils sont de retour avec leur second EP de 6 titres : Memorabilia. Entretien avec Lucas, batteur du groupe.

Nous écoutons tous les Beatles, The Cure ou The Smiths, qui ont eu une grande influence sur l’univers de Hilldale

Fragil : Hilldale est un quatuor originaire de Dijon. Depuis combien de temps faites-vous de la musique ?

Lucas : Depuis 3 ans environ, nous avons commencé en fin d’année 2013. Nous venons tous de Dijon, mais Charlie et Julien se connaissaient déjà à Lyon. Pour ma part, j’ai rencontré Christelle à Dijon ; elle connaissait déjà les gars, et le contact s’est fait petit à petit.

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Le quatuor indie-pop Hilldale.
Le quatuor indie-pop Hilldale.

Vincent Arbelet

Fragil : Si tu devais décrire Hilldale en quelques mots…

Lucas : Hilldale est un groupe principalement de pop indé, pop anglaise. Nous avons tous différents goûts : Julien est plutôt tourné vers le hip-hop, quant à moi j’écoute beaucoup d’electro-noise.
Christelle est branchée pop-indé et Charlie aime la pop-indé des années 80. Mais au départ, nous écoutons tous les Beatles, The Cure ou The Smiths, qui ont eu une grande influence sur l’univers de Hilldale.

Fragil : Vous avez sorti cette année Memorabilia, un EP 6 titres. Tu peux nous en parler ?

Lucas : Nous sommes allés en studio l’été dernier pour la production de l’EP, qui est bien différente du premier. Nous avions l’aide de Gabriel Afathi (The George Kaplan Conspiracy), et pour la petite anecdote, Vitalic est également passé par ce studio.

Fragil : Qu’est-ce qui différencie ce second EP du premier ?

Lucas : Memorabilia a bénéficié d’une production plus professionnelle. Pour notre premier EP, Hilldale, sorti en 2014, nous avions besoin de sortir l’EP – dont nous avons fait la pochette nous-mêmes – rapidement afin de partager notre musique avec les personnes. Nous avons commencé les répétitions en 2013, et naturellement l’enregistrement de l’EP a suivi. Les concerts se sont ensuite enchaînés, le soutien de La Vapeur à Dijon a été très bénéfique pour nous. Mais on souhaitait ensuite sortir un peu de Dijon et tourner dans d’autres villes françaises. Il y a un an, nous avons fait Nantes, Paris, Lyon et Angers. Les titres de Hilldale sont également plus innocents.

Pour Memorabilia, nous nous sommes accordés plus de liberté par rapport au format des chansons : par exemple, les ponts sont plus longs, les arrangements plus nombreux

Pour Memorabilia, nous nous sommes accordés plus de liberté par rapport au format des chansons : par exemple, les ponts sont plus longs, les arrangements plus nombreux. De plus, nous avons rajouté du clavier que nous gardons pour la version studio. En live, nous préférons que cela soit plus « pêchu ». La pochette du nouvel EP Memorabilia a été réalisée par Appelle Moi Papa (une structure nantaise basée à la Bonneterie où le groupe a joué en 2015, ndlr), qui ont fait un travail formidable.


La pochette du second EP de Hilldale, Memorabilia, conçue par Appelle Moi Papa.

Fragil : Où pouvons-nous vous retrouver dans un futur proche ?

Lucas : Nous serons à Dijon à la fin de l’été : c’est assez drôle puisque nous jouons avant le ciné-concert qui projette Retour vers le Futur, Hilldale étant le quartier de Marty Mcfly dans le film. C’est également un rendez-vous populaire, c’est donc un public différent de celui que nous avons pu avoir lors de nos concerts. On attend cela avec impatience ! À la rentrée, Hilldale participe au festival Roulez Jeunesse de Lyon, puis nous allons tourner à Nantes à la mi-septembre, puis à Brest et à Rennes.

Fragil : Une musique ou un artiste du moment ?

Lucas : Les Beatles et The Cure font toujours partie de mes écoutes habituelles. En ce moment j’écoute également Suuns et Kevin Morby, qui étaient à la Route du Rock cette année.

Fragil : Quels sont les futurs projets de Hilldale ?

Lucas : Hilldale travaille sur de nouveaux morceaux. L’idée serait de les sortir petit à petit.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017