Chroniques

  • Ma vie de cannette
27 mai 2016

Ma vie de cannette

CASE-BULLE. Elsa Gambin s’est rendue au festival de Cannes et livre ses anecdotes de la Croisette à notre dessinatrice Fatma Ben Hamad. 3, 2, 1 : silence... moteur... ça tourne... action !

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13 mai 2016

La CGT n’aime pas la pluie

CASE-BULLE. Mardi 10 mai, Manuel Valls a eu recours à l’article 49.3 de la Constitution permettant d’adopter la loi Travail sans passer par le vote du Parlement. Un acte jugé désespéré par les syndicats qui ont décidé de descendre dans la rue. A Nantes, une manifestation a été organisée ce jeudi... sous la pluie.

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29 avril 2016

Fête suspendue au dessus d’un gouffre

OPERA. La comédie musicale de John Kander, « Cabaret » (1966), dans la vision perturbante d’Olivier Desbordes, a été l’un des temps forts de l’édition 2014 du festival de Saint-Céré. Le metteur en scène retrouvera cet été lors de ce même festival un contexte semblable avec « L’Opéra de Quat’sous » de Kurt Weill, créé à Berlin en 1928.

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11 mars 2016

Do you speak Irakien ?

CASE-BULLE. Fatma Ben Hamad confrontée au dur travail d'interprète à Nantes... il est clair qu'elle n'a pas eu son mot à dire !

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5 février 2016

Rétrospective au cœur de la bédé

CASE-BULLE. Une Tunisienne à Angoulême, et puis quoi encore ? En direct du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, petit récap’ à chaud. Du beau, du perspicace, du drôle : juste ce qu’il faut retenir du rendez-vous ultime des dessinateurs de bandes.

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12 avril 2015

« Sous les pavés, la plage ! »

CASE-BULLE. 9 mars, 17 mars, 31 mars : Fragil a accompagné les dernières manifestations nantaises en protestation contre le projet de Loi Travail de Myriam El Khomri. En marge des mouvements syndicaux et étudiants, Fatma Ben Hamad découvre une jeunesse française vivant sa condition « no future », sur fond de crise de l’emploi, de l’identité nationale, d’abus policiers et d’un avenir pour le moins incertain.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017